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Les rois de l’oc?an, Vent-en-panne【電子書籍】[ Gustave Aimard ]
<p>Tome II</p> <p>O? LE CHAT-TIGRE PREND SA REVANCHE</p> <p>Pendant que les fr?res de la C?te pr?paraient activement ? Port-Margot une formidable exp?dition contre la Vera-Cruz, il se passait dans cette ville certains ?v?nements dont il est important d’instruire le lecteur.</p> <p>La situation de l’Olonnais et de Pitrians se faisait de jour en jour plus difficile ? la Vera-Cruz.</p> <p>La querelle sanglante que l’Olonnais avait eue au Velorio de las Ventanas, ?tait cause en partie des difficult?s chaque jour plus nombreuses, que les jeunes gens voyaient ? chaque pas surgir devant eux.</p> <p>Cette querelle avait ?t? plus qu’une imprudence ; ?’avait ?t? une faute irr?parable.</p> <p>En effet, bien que leur incognito ne f?t pas encore perc? ? jour, cependant, ? cause de cette violence que rien de s?rieux ne justifiait suffisamment, ils s’?taient mis ? dos tout ce que la Vera-Cruz renfermait ? cette ?poque de bandits de la pire esp?ce ; et s’?taient ainsi cr?? un nombre consid?rable d’ennemis d’autant plus redoutables, qu’ils n’avaient rien ? perdre, mais au contraire tout ? gagner, dans la vengeance qu’ils m?ditaient contre les deux hommes.</p> <p>Le Chat-Tigre n’avait pas manqu? d’exciter autant qu’il l’avait pu, la haine de tous ces coupe-jarrets contre les deux arrieros, qu’il redoutait instinctivement, et que d?s la premi?re rencontre, il avait reconnus pour ennemis.</p> <p>Une fois, malgr? le conseil de don Pedro Garcias, l’Olonnais avait voulu retourner au Velorio ; connaissant le mauvais vouloir dont ?taient anim?s les hideux habitu?s de ce bouge contre lui, il avait cru leur imposer, en allant carr?ment les d?fier, jusque dans leur repaire.</p> <p>L’affaire avait ?t? rude ; tous les bandits s’?taient r?unis contre les deux jeunes gens, ceux-ci n’avaient r?ussi qu’? grand’peine ? s’?chapper de leurs mains, non sans leur laisser quelques-unes de leurs plus belles plumes ; et ne conservant que des loques informes de leurs v?tements.</p> <p>La le?on ?tait dure, d’autant plus dure qu’ils ne s’?taient sortis des griffes de ces b?tes f?roces, qu’en les intimidant avec les pistolets, qu’ils portaient toujours sur eux.</p> <p>Nouvelle imprudence plus grande que toutes les autres : Les Hispanos-am?ricains, les Mexicains surtout, particuli?rement ceux de la basse classe, tels que les Leperos et autres gens de la m?me sorte, professent une crainte superstitieuse pour les armes ? feu ; en laisser voir dans une querelle, c’est presque se d?noncer comme ?tranger ; eux dans leurs rixes n’emploient jamais que le couteau, dont ils se servent du reste tr?s-adroitement, et dont ils ont une telle habitude qu’ils ne le redoutent plus.</p> <p>Le Chat-Tigre, malgr?, ou peut-?tre ? cause du r?le qu’il jouait en ce moment, jouissait d’une influence occulte ; il n’h?sita pas ? d?noncer les deux hommes comme ?trangers ; de l? ? les faire passer pour espions, et ? r?veiller les soup?ons ? peine assoupis, con?us d’abord contre eux ; il n’y avait qu’un pas, ce pas fut aussit?t franchi.</p> <p>Un matin, les deux jeunes gens se pr?paraient ? sortir, lorsqu’un alguazil se pr?senta ? leur domicile, leur exhiba un mandat, et leur enjoignit de le suivre chez le Juez de Letras ; qui avait, disait-il, certains renseignements ? leur demander.</p> <p>L’invitation ?tait un ordre ; les deux jeunes gens le comprirent ainsi ; la force n’?tait pas de leur c?t?, ils se virent, ? leur grand regret, dans la dure n?cessit? d’ob?ir.</p> <p>Le Juez de Letras ?tait un petit homme rondelet ? la physionomie simiesque, d’une expression joviale, dont les yeux ronds et gris brillaient comme des escarboucles.</p> <p>ー Ah ! ah ! dit-il, No Cardillo, voil? les deux hommes en question ?</p> <p>ー Oui, se?or don Prudencio Bribon, j’ai l’honneur de vous les amener.</p> <p>ー Tr?s-bien ; reprit le juge en se frottant les mains, laissez-moi causer avec eux ; pendant ce temps, tenez-vous dans la pi?ce ? c?t?, si j’ai besoin de vous, je vous avertirai.</p> <p>L’alguazil fit un grand salut ? son sup?rieur et se retira.</p> <p>ー Eh ! eh ! jeunes gens, que se passe-t-il donc ? reprit le jovial magistrat, quand la porte se fut referm?e sur son acolyte ; nous nous amusons donc ? nous faisons donc des farces ?</p> <p>ー Nous, se?or Juez de Letras ? r?pondit l’Olonnais, on vous a tromp? certainement ; nous sommes des marchands paisibles, enti?rement absorb?s par le soin de notre commerce.</p> <p>ー Oui, oui, fit-il en se grattant le front, et en fixant sur le jeune homme un regard p?tillant de finesse ; votre commerce, je le sais bien ; il doit m?me vous occuper beaucoup, si ce qu’on m’a rapport? est vrai ; eh ! eh ! qu’en pensez-vous ?</p> <p>ー Je ne sais que vous dire, se?or Juez de Letras ; ce matin, mon associ? et moi, nous dormions encore, lorsqu’on est venu nous chercher pour nous conduire ici ; ainsi que vous l’a dit votre agent, nous sommes venus, de notre plein gr? ; nous n’avons m?me pas questionn? l’homme qui nous conduisait, de sorte que nous ne savons absolument rien, des raisons qui ont pu motiver cette visite ; nous attendons que vous daigniez nous instruire.</p> <p>ー Ainsi vous ne savez rien ? Eh ! eh !</p> <p>ー Rien absolument, se?or.</p> <p>ー Ni vous non plus, sans doute ? reprit le juge en se tournant vers Pitrians, qui, jusque-l?, ?tait demeur? immobile et silencieux aupr?s de son ami.</p> <p>ー Moi, se?or, je ne sais qu’une chose…</p> <p>ー Ah ! ah ! dit-il en se frottant joyeusement les mains, voyons un peu, laquelle ?</p> <p>ー C’est que je suis marchand ambulant, que je m’occupe activement de la vente de mes marchandises, et qu’en dehors de cela, je mange, je bois, je fume et je chante.</p> <p>ー Ah ! ah ! et vous ne savez rien de plus… Eh ?</p> <p>ー Ma foi non.</p> <p>ー Eh bien, mes chers amis, vous ?tes accus?s d’un crime horrible, qui, s’il est prouv?, vous co?tera tout simplement la t?te ; voil?, qu’en pensez-vous ?</p>画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。 ※ご購入は、楽天kobo商品ページからお願いします。※切り替わらない場合は、こちら をクリックして下さい。 ※このページからは注文できません。   楽天Kobo電子書籍ストア   楽天 楽天Kobo電子書籍ストア